Antoine de Padoue, de Murillo, une des plus grandes
et des meilleures toiles du peintre de Séville. La peinture
sur verre est moins bien représentée dans la cathédrale :
sur les quatre-vingt-treize immenses fenêtres qui
l’éclairent, un bon nombre, il est vrai, sont ornées de
grands vitraux, mais la plupart appartiennent à l’époque
de la décadence ; les plus remarquables sont l’œuvre de
peintres-verriers français et flamands qui vinrent s’établir
en Espagne dans la première moitié du seizième
siècle.
Le rôle des artistes français en Espagne ne fut pas sans importance : dès le quinzième siècle, nous trouvons le nom de Pedro Norman, Pierre le Normand, maestro de obras, c’est-à-dire chef des travaux de la
Habitants du faubourg de la Macarena, à Séville. — Dessin de Gustave Doré.
cathédrale de Séville. Nous aurons encore à citer les
noms de plusieurs de nos compatriotes.
Nous n’en finirions pas si nous voulions énumérer toutes les richesses de la cathédrale de Séville ; dix visites ne nous suffirent pas pour en étudier toutes les parties, et chaque fois que nous la revoyions, quelques détails restés inaperçus frappaient nos yeux éblouis. Disons cependant adieu aux merveilles sans nombre du grand temple catholique : à quelques pas seulement s’elève l’Alcazar, le plus remarquable, après l’Alhambra, des palais légués à l’Espagne par les musulmans.
(La suite à une autre livraison.)