Page:Le Voyage des princes fortunez - Beroalde, 1610.pdf/373

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
336
Le uoyage des Princes


volupté, qui conſiſte en plaiſirs ſpirituels, plusex quis que les vanitez mondaines, leſquelles ap portent douleur & tourment, ce que iamais l’e—, quitableVoLvPTE ne fait, car elle ſe renge à telli 1 #mite de perfectiö, qu’elle ne cauſe ny diſgrace, ny · ennuy, pluſtoſt elle admet ce qui eſt bon, & ne tollit rien de ce qui eſt agreable : Et de fait, quel plaiſir y auroit-il au monde, ſi on oſtoit les belles n editations2lesbeaux obietsdesyeux, les accords des tons pour l’ouye les delices d’amour & les bonnes douceurs vertueuſes ? ioint que ſi vous ſe parez la vertu du plaiſir, il n’y a plus de grace, ny de iuſte volupté, de laquelle on apprendicy à vſer auec fruit heureux, & ſelon l’ordonnance diuine, qui par ſa faueur comble les ſaincts cœurs de par · faites voluptez, dont le ſymbole heureux eſtEſtre ſain de corps, tranquile de cœur, accommodé des biens deFortune, braue de courage, reſolu d’enté demét, orné de ſcience, &auoir la crainte de Dieu : En la compagnie de ceux qui ſont tels, ou en ap prochent par deſirs, & effets, comme le ſont pluſieurs qui ſont trouuez dignes d’entrer ceans,’on vitequitablement.Entre nous le droit eſt gar décommun & égal à tous, en la patience eſt no ſtre conſolation. Parquoy icy eſt l’examen des eſprits, la pierre de touche des mœurs, ſuy uant quoy ſont chaſſez de ce lieu les volages, les opiniaſtres, & ceux qui n’approuuent que leurs reſueries, & bruſlent au maintien d’o— pinions, leſquelles ils condamneroient és au tres qui les viendroient ſouſtenir. En fin on trouue en ce lieu la iuſtice, la pieté, & le deuoir en l’abondance de bonnes intentions.


M'ayant