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Fortunez. Entreprise III


qu’à ſe reſiouïr, lui requerans pardon de ſ’eſtre celez, alleguans que ce qu’ils en auoyent fait eſtoit pour aquerir de l’honneur en bien faiſant, ce qu’ils n’euſſent peu ſi biê eſtans cognus, car le reſpect que lon leur eut porté, eut empeſché le fil de leurs entrepriſes, qui eſtants ſecrettes de uoyent eſtre tramees ſecrettement, & de ce de uis tombans en autre, luy promettoyent qu’il n’auroit point veu le tiers des ceremonies & ſingularitez de l’hermitage, & du grand anni uerſaire d’Amour, que le ſujet de ſon conten tement ne fut proche de luy. Cependant Fon ſteland qui eſtoit touſiours en action, auoit quelquesfois l’œil & le deuis de ſa maiſtreſſe, qui luy dit.Vous eſtes bien contant de nous te nir, & de nous mener au lieu où vous auez tou te puiſſance. Et puis que ſera-ce quand nous ſerons deuant la belle figure ? FoNsTELAND. Vous auez bien iugé de mon grand contente ment, & l’euſſiez peu cognoiſtre auec ma fide lité par la figured’argent, mais ce ſera bien plus quand il faudra venir aux preuues entieres, alors vous iugerés combien ie ſuis veritable : Ie vous iure, Madame, que lavaleur que vos per fections ont excitee en mon ame, & qui me fait auoirl’aſſeurance de vous ſeruir, m’entre tient en ceſte magnanimité de courage, pour trouuer l’occaſion de vous faire preuue de mon obeiſſance, poſſible pourray-ie deſchoir de mes pretentions, pource que ma fortune ne me peut · promettre tant de grace, que ie reçoiue la fa ueur dont vos pitiez peuuent conſoler le cœur qui ſouſpire pour vous : Toutesfois ia ne chan-