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Fortunez. Entreprise III


page auec ſa belle voix pouſſa par l’aër les paro : s de ce ſouſpir,

Ceſſe penſee trop cruelle De troubler mes affections, Car le courage de ma belle Prendgarde à mes deuotions. Opinionpartrop faſcheuſe ui m’incit oit à blaſphemer, Fayplace à la reſpectueuſe lui me la fait touſîours aymer. I’euſſe eſté laſche & miſerable T)’obtemperer à mon malheur, car ma Maiſtreſſe pitoyable Accepte les vœux de mon cœur. Amourpardonne à ma folie, Plus ie ne me reuolteray, Perſeuerant toute ma vie Ma Maiſtreſſe ieſeruiray. Fuyez faſcheuſes fantaiſies Et venez les douceurs d’amours, Afin que nos ames vnies se puiſſent entr’aymer touſîours. Ma belle, croyez que mon ame amais plus ne s’engagera A d’autres deſſeins qu’à la flame # pour vous la conſumera.

Que l’incöſideratiö döne de peineaux ames qui s’y laiſſent † ceſtamant flottoit en ſon dépit, & puis il ſe döna vn grand trauail pour en effacer la faute : Ses paſſionsl’agitét par † ropre erreur.SaDame l’avn petit affligé, &il § vlce rétrop violentemét, & puis il rºbi it.Et en ceſt eſtat, pour oſter toute opinió de ſon meſconté temét : il s’aduiſe d’vn beau deuoir, où poſſible il