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Page:Le Voyage des princes fortunez - Beroalde, 1610.pdf/552

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Le uoyage des Princes


parlé à vous. semnose. Que deſirez vous de moy ? THEoF. Que vous me diſiez en braue cœur qui eſt voſtre ſeruiteur. sEMN. Penſez vous que ie n’aye qu’vn ſeruiteur ? THEoF. Ie croy que vous en auezinfinis, maisie vous eſtime tant ga lande que vous n’en auez qu’vn accepté, c’eſt de ceſtuy-la dont i’entens ſcauoir. SEMNosE. C’eſt vous ſi vous auez l’aſſeurance de l’eſtre.THEoFR. I’en aurayaſſez, pourueu que vous m’eſtimiés de merite pour vne ſi belle auanture. Et bien que vous me rendiés confus de premier abord, ſi eſt ce que i’ay le courage de vous ſeruir. sEMNosE. Si vo" auiés vne maiſtreſſe, la voudriez vous laiſ ſer pour mon ſujet : THEoF. Si i’eſtois engagé, vous auez vſé de telle vehemence que ce ne ſe roit pas moy qui laiſſeroit ceſte maiſtreſſe, mais vous qui m’oſteriés à elle : Auſſi vos propos & voſtre puiſſance abſolue me rendêt tout à vous, & me deſtournent de tout autre objet : Par quoyil faut que vous m’acceptiés, vos diſcours † arreſts, il n’y a plus moyen de ſ’en retra cter, & pource ie vous tiendray des auiourd’hui pour mon vnique maiſtreſſe. LA NYMFE. Si re, nous eſtions preſentes à ces diſcours, qui nous eſtoyent agreables, veu leur nouueauté, & la prompte rencontre de ces deux, qui de premier abord ſ’vnirent de reſpect& de volontez, princi | palement Theofron qui forma fi viuement cét # amour en ſon cœur, qu’il en deuint tout d’affe—. étion.Ie ſcay, Sire, que la muſique eſt vne de vos delices, & pource ie vous donneray le plaiſir allCC CCS § d’vne des extaſes de cét amant.


Uos beautez