n’y ſement de ſemence d’amitié.Or vne fois que cet amant eſtoit venu où il penſoit trouuer ſon | bien, il ne rencontra que Aſcante.auec laquelle il diſcourut fort longtemps, en eſpoir que Me liſſe viendroit : en ceſte attente il prit eccaſion de deuis auec Aſcante ſur le ſujet du bon conſeil qu’elle luy auoit donné de n’aller point voir le § de Valdamour, luy diſant que ſ’il ſe fut mis en chemin, il eut couru fortune dangereuſe, † qu’en ce temps-là Praguus le grand vo eur, rauageoit tout auec vne troupe aſſez forte : & ill’a remercioit du bien qui luy en eſtoit aue — | nu, luy en rendant ceſte douce recognoiſſance · · · & priete, *, , \ ! º ! ZBouche de verité, oracle deſirable, Ie vous offre les vœux que mon ame vous doit, | · PreneN le, c’eſt mon cœur, croyez moyveritable ! Autant que ma penſe en vo paroles croid. ZBellepardonnez moy, i’imaginois qu’encore — | Je poſſedois mon cœur, mais il n’eſt plus à moy, •. — Vne douce beauté qu’heureuſement i’honore |, Depuis que ie la vei, l’a retenu che{ ſoy. Helas ! ſi vous voulieK heureuſe propheteſſe, — AMe dire le ſuccc ( des flames de mon cœur, Autant que ie cheris les yeux de ma maiſtreſſe, Pour vos perfections ie vous rendrois d’hon | # /76’b/7". · · ·. JBelle dictes moy donc quelque mot d’eſperànce,’; Pourray-ie en bien ſeruant la fieſchirà pitié ? 4 | Selon que vous dire K auray de l’eſperance,. : | # tºlais prophetiſez-moy quelque accent d’amis
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Le uoyage des Princes