Aller au contenu

Page:Le Voyage des princes fortunez - Beroalde, 1610.pdf/626

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
583
Fortunez. Entreprise III


ce deſtroit de terres où nous auions eu tant de — † du paradis ou iardin d’Eden, où per onne ne peut entrer par deſſein : Si nous euſſions † garde à ce que l’on nous en diſoit en ce vi age, nous l’euſſions ſceu dés que nous y vinmes l’autre fois, mais nous auions tant de preſom ption à cauſe de noſtre bonne rencontre, † — conſiderément ſans prendre garde à conſeil ou auis, nous ſuyuiſmes noſtre opinion, apres la quelle & que i’ay appris ce qui en eſt, i’ay quitté ceſteaffaire, iuſques à vne autre fois, & ſelon ma promeſſe ſuis venu à cét anniuerſaire vousapor tant, Sire, de ceſte rareté, que i’ay obtenue plus par bonne fortune que par prudence, & la vous offre en vœu, que i’appens au pieds d’Amour en cét Hermitage, où i’eſpere vniour venir auec ma maiſtreſle, poury receuoirarreſt ſelon mesme rites amoureux. L’Empereur receut ce rareio yau qu’il recognut d’vn preſent qui le ſurmon toit, non en valeur, ains en prix : l’intention du entilhomme eſtoit de le preſenterauRoy : mais # Princes l’auoyent ainſi addreſſé, pour de plus en plus honorer & obliger l’Empereur.Ces ren contres refiouiſſoyentl’Empereur qui ſe ſentoit alegé, & meſmes ſes hypocondres n’eſtoyent plus ſi tendus, & ſa durté de rates’amoindriſſoit, ſi qu’ilyauoit eſperance de mieux.


Oo iiij