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Page:Le Voyage des princes fortunez - Beroalde, 1610.pdf/674

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Fortunez. Entreprise III


ueraine, à laquelle elle deuoit en ce lieu toute obeiſſance, & d’auantage ne l’eut pas voulu en la preſence de Lofnis, à laquelle elle le cedoit, n’eut eſté qu’ilauoit eſté ainſi auiſé pour la bien ſeance. Ainſi ces deux furent contentes de cét honneur également diſtribué, & firent paroiſtre leur obeiſſance, ſans vouloir autrement cognoi ſtre de la raiſon pourquoyil ſe faiſoit en la ſorte, n’ayant ſoin que d’obeïr à leurs ſuperieurs.. † fluſtes que les § auoiét apreſtees, firent deuoir de s’accorder, & ayans reſonné vn verſet les Nymfes le rediſoyent, en accords entiers, faiſant entendre ceſte louange du verd, qu’vn amant auoit fait en la faueur de l’excellente Mataliree.

Au printemps que tout renouuelle, Que de ſa couleur la plus belle | Tout ſe repare ſous les cieux,’' Sous la verdeur de toute plante On voidbeſpoir qui ſe preſente, Augré des hommes & des Dieux. Les fleurs diuerſement ornees, Sont eſteintes ou toſt fanees, T’ar le froidle vent, au l’ardeurs Ellesſe changent en peu d’heure Mais leſeul verdtouſiours demeure, En tout ſuiet qui a vigueur. Le verd ſymbole d’eſperance Doucement monte auecl’eſſence De toute plante en tout endroit, Si par vn deffaut de Nature On voyait faillir la verdura, Al’inſtant tout eſpoir faudroit


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