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Le uoyage des Princes


& la cauſe de tout ce qui eſt du ſuiect pour lequel ces eſtabliſſemens ont lieu, accompagnent mon auctorité d’vne grandeur extraordinaire, auec la puiſſance dont il me conuient preualoir auiourd’huy ſur voſtre eſprit : Et ainſi ie m’adreſſe à vous genereux Monarque, & ordōne derechef, que ce qui a eu vn commencement heureux, paruienne à vne fin accomplie en felicité : Or auant que vous ayez le bon heur qui vous attend, il faut que vous ayez agreables les alliances que le conſeil a reſolues, ou que vous y reſiſtiez. Le Roy & les Princes qui ſont icy ſuyuant la reſolution & conſentement des Dames y obtemperent. Ces alliances ſont que le Prince de Boron eſpouſe la fille du Roy, qui eſt la ſage Olocliree, vous auez donné voſtre fille au Roy & il la donne ſous voſtre bon plaiſir à ſon fils Fonſteland, ainſi donq ce Prin ce aura la belle Lofnis. Et pour la concluſion des autres alliances, Caualiree & l’excellente Caliambe ſeront vnis, ainſi que le ſeront auſſi Viuarambe & la magnifique Royne de Sobare, outre plus a communs frais ſera baſti le Cenotafe du Prince François qui a eſté ſurpris de ſon dernier iour venant icy pour auoir la part des ſaincts myſteres d’Amour. L’Empereur donnāt pur & entier conſentement iura les alliances moyennant la ſienne particuliere auec Etherine qui luy eſt accordee, ce qui fut authētiquement arreſté entre les mains de la Souueraine qui commanda qu’on ouuriſt la feneſtre de Cedre à ce que l’Iris paruſt, & que l’on abbatiſt la tapiiſſerie qui cachoit le throſne où eſtoit Ethe-