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LE COURRIER

RÉPONSE

de Sophie Langelot au curé de Saint-Paul


Tu me fais des reproches, mon brave fouteur ! et mon absence de quatre jours a pu te les inspirer ! Il faut donc que je me justifie. D’abord j’étais et suis presque encore dans cet état où les femmes ne se laissent guères baiser, à moins que ce ne soit pour attraper le prix de leur souper. Tu me diras à cela que tu t’en fouts, et tu m’as avoué plusieurs fois que tu n’avais jamais éprouvé tant de plaisir qu’en retirant ton vit tout fumant de mon con en uniforme de cardinal. Il faut qu’à mon tour je te fasse un aveu, c’est qu’en cas pareil, je t’ai toujours trompé ; oui, dans cette circonstance, ma position m’inspire tant de dégôut que je ne saurais foutre, et que tous les curés de la terre ne me feraient pas bander. Je dois t’avouer encore que ton habit me déplaît. La calotte qui surmonte ta tête a moins d’attraits pour moi que celle qui recouvre la tête orgueilleuse de ton vit ; mais je me rends à ton raisonnement. Il faut bien quelque chose pour tromper les hommes. J’accepte ton rendez-vous et ta décharge ; apprête ton engin ; mon con est tout disposé à le recevoir ; mais au nom de ce que tu as de plus cher, ne te branle pas… Tout le foutre dont tes couilles sont, dis-tu, surchargées, doit m’ap-