tant de travaux, à remettre les choses au point où elles étaient avant votre réunion ? Doutez-vous que l’hérésie se propage, si elle n’est combattue par le fer et le feu ? Voulez-vous attendre dans vos foyers que cette hydre y fasse entendre ses serpens, et que les routiers viennent vous chasser de vos siéges, après que les bons hommes auront attiré à eux les offrandes des fidèles ? Devant qui proposez-vous de fuir ? Devant un seul de ces seigneurs que vous avez vaincus tant de fois, quand ils étaient tous réunis ! vous qui avez dispersé les armées nombreuses du comte de Toulouse et du roi d’Aragon ! Si nous levons le siège de Toulouse, que ce soit pour aller punir celui qui a l’audace de venir l’interrompre. Allons atteindre dans ses montagnes cet ennemi de Dieu, et ne permettons pas que le sol de nos plaines soit infecté par la présence des hérétiques. »
Amalric prit la parole : « J’espère, » dit-il, « que les sentimens de l’évêque de Toulouse sont passés dans vos âmes, et