Week-End
es
étrangers ou les diplomates qui,
sitôt le printemps, éprouvent un
besoin de verdure et qui l’été ne peuvent se
rendre sur les plages trop lointaines, se
contentent de Pao-Ma-Chang situé à une
cinquantaine de kilomètres de Pékin. L’on
y accède par une route ravinée, défoncée,
cahoteuse, où l’auto par les jours secs soulève
des tourbillons de poussière et s’enlise
par les jours pluvieux.
Je m’y rends pour un week-end. À peine sorti de la ville, je longe les murailles de Pékin qui, sur des kilomètres, se dressent épiques et orgueilleuses avec leur grand air de légende. Je suis la rivière où dans l’eau rare, jaune et puante, de vieilles femmes en sarrau et pantalons bleus frappent leur linge sur des cailloux et la Chine éternelle commence.
Le chemin qui file entre des moissons est