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Page:Le dragon blesse Croisset Francis 1936.djvu/133

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tête dans la baie, retenant de son front la persienne et un perdreau qui faisait partie de la basse-cour picorait sur une nappe immaculée un restant de salade. À travers la fenêtre, j’apercevais quelques poneys de course qui, sous la surveillance de deux ma-foo, broutaient une sèche pelouse.

Après avoir passé quarante-huit heures de repos à vivre une vie d’églogue, — je Pétais particulièrement lié avec le cochon noir qui me suivait comme un chien, et avec le perdreau qui venait me voir dans ma chambre, — je regagnai Pékin en hâte. Non point que cette existence bucolique me pesât, mais le soir même de mon arrivée j’avais été mordu à la main par un magnifique chien-loup qui depuis avait été mis en surveillance et cet incident semblait atterrer Mlle de Balleran. Persuadé que « Bandit », tel était le nom de mon agresseur, n’était pas enragé, je n’eusse attaché à cette morsure aucune importance si l’air préoccupé de la maîtresse de maison et de ses invités n’avait fini par me gêner. Aussitôt que j’apparaissais dans le salon, la conversation s’arrêtait : je jetais un froid et me sentais en partie responsable.

— Ces choses-là, me dit une dame com-