Page:Le dragon blesse Croisset Francis 1936.djvu/134

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patissante, c’est bien désagréable pour tout le monde.

— Dans une dizaine de jours vous serez fixé, me confia un camarade encourageant. Une révélation avait aggravé les choses. Mlle de Balleran, ayant fait subir à ses coolies et à ses ma-foo, un interrogatoire serré, avait appris, en effet, que Bandit s’était battu six jours plus tôt avec un chien errant et avait été mordu derrière l’oreille. On lui avait caché cette bataille pour ne pas l’inquiéter, mais la pauvre femme ne dormait plus d’angoisse.

— Je vous téléphonerai deux fois par jour, me dit-elle, pour vous donner des nouvelles de Bandit, mais en tout cas, je vous en supplie, sitôt à Pékin, voyez un docteur.

— C’est cela qu’il aurait dû faire le soir même, grommela la dame compatissante. Il n’aurait même pas dû coucher ici.

Les invités qui restaient encore quelques jours assistèrent à mon départ, en me souhaitant bonne chance et tous me regardèrent partir avec un véritable soulagement.