Page:Le dragon blesse Croisset Francis 1936.djvu/139

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sa cabine un des bandits avec un couteau à la main, elle était en train de manger des chocolats. Elle lui a tendu la boîte d’une main vacillante et, avec cette voix chevrotante qu’elle avait déjà à déjeuner, elle a murmuré : « Un chocolat ? » Pour l’amadouer, vous comprenez. L’autre lui a flanqué son poing en plein visage. Elle est tombée, les quatre fers en l’air, à côté de son râtelier. Quelle brute, hein ?

— Oui. Et puis ?

— Ils ont tous été emmenés dans une jonque. Je ne sais pas ce que compte faire le ministre d’Angleterre, mais il a de la poigne, cela ne traînera pas. Hein, croyez-vous que je vous en apporte, des nouvelles, conclut-il avec allégresse. D’ailleurs, vous savez, tout s’arrangera.

— La mort des Duke me paraît difficile à arranger, dis-je timidement.

— C’est vrai, mais cela s’oubliera. C’est encore une manière que les choses s’arrangent. Panchito regarde sa montre et se dresse :

— Sapristi, déjà sept heures et demie ! Et les places à table ne sont pas faites. Mme Martinez étant à l’hôpital, tout retombe sur moi. Neuf heures le dîner. Et