vie ! Et surtout, que ce soit extraordinaire : je veux goûter à tout.
— Vous ne savez pas à quoi vous vous engagez, dit Durec en riant.
Nous montons dans l’auto.
La foule du fleuve recommence, mais plus dense encore et comme fermée. Pour la première fois, je vois ce que l’on appelle le grouillement chinois : un essaim de mouches sur un gâteau et ces mouches-là ne demandent qu’à piquer. Je regarde la foule.
— Quelle manie ont ces hommes de s’habiller en veston et de singer les Américains ! On aime donc tant que cela l’Amérique, ici ? demandai-je.
— On la déteste, répond le vice-consul, mais on la copie.
Partout des rues crasseuses, enchevêtrées, pullulantes, se déversent comme des ruisseaux sales dans de larges avenues modernes, bordées de vastes magasins à l’américaine mais où l’on ne trouverait pas un seul Américain.
— Ne cherchez pas de beaux monuments, me dit Durec. Les temples de la vieille Chine ont été démolis. Il y a tout juste quelque chose là-haut, en dehors de