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Les Sampangs



Il y a, à Canton, deux classes de sampangs : les sampangs mobiles et les « baladeurs ».

Les premiers ajoutent à la cité qu’ils prolongent et constituent une véritable ville flottante : c’est la cité du plaisir où vivent et reçoivent des courtisanes et où, le soir, la jeunesse dorée joue, aime et se délasse. La rue liquide circule entre les bateaux plats qui se touchent, alignés aux deux bords des canaux.

Il est rare que des sampangs baladeurs se risquent dans l’élégant quartier des sampangs amarrés. Ils ne s’y aventurent que lorsqu’ils ont l’excuse d’y promener des touristes. C’est que les courtisanes des bateaux immobiles forment l’aristocratie de ce petit monde et ne se prostituent qu’aux Chinois. Tout rapport avec un étranger les mettrait aussitôt à l’index, tan-