Page:Le dragon blesse Croisset Francis 1936.djvu/44

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yeux relevés évoquent le type mongol, mais sa peau foncée est d’un jaune presque brun. Elle porte des pantalons bouffants qui se rétrécissent aux chevilles et un sarrau de soie sombre.

Durec, qui parle chinois, plaisante avec elle. La petite rit d’un rire rauque. Le thé prêt, elle se lève et m’offre une tasse.

— Ne buvez pas, souffle Durec.

Le ciel nuageux est sans rayons. Au bout du canal qui, là-bas, tourne, des lumières commencent. Je cherche la petite Chinoise qui a préparé le thé.

— Elle est devant vous, me dit Durec, cachée sous la couverture. Si elles la voyaient, les courtisanes des sampangs réguliers l’insulteraient ou, pire, lui jetteraient des bouteilles.

— Mais l’autre ?

— Oh ! celle-là n’est plus à craindre, elle est vieille, il y a prescription. Tenez ! regardez si c’est curieux.

Je ne vois tout d’abord qu’une féerie de lumières. Elles tremblotent, roses, vertes, jaunes, bleues, au travers de verres de couleur et leurs reflets pointillent l’eau de petits astres polychromes.