bronzé que la sueur rend luisant et, le rickshaw rival « gratté », il se retourne vainqueur en éclatant d’un rire d’enfant.
Il se nourrit de thé vert, d’une poignée de riz et de petites choses molles et compliquées qu’il tire d’un papier de soie. Sont-ce des légumes, des gâteaux, des mollusques ou des insectes ? Tout est possible.
Il doit être bon. Il a renversé un matin un petit enfant : il s’est arrêté, l’a pris dans ses bras, l’a porté chez le pharmacien et n’est reparti que rassuré. Mais si un chien se met en travers de sa route, il lui donne un coup de pied, de préférence dans le ventre.
Il est honnête. Si un dollar glisse de ma poche dans les coussins du rickschaw, il le retrouve et me le rend. Mais si j’oublie mes cigarettes, il les fume : il considère que c’est un cadeau.
Il est généreux. Quand un mendiant s’approche du rickshaw arrêté, il me dit :
— Moi donner deux cents pour master, et en mon nom couvre de pourboires les chasseurs d’hôtels.
Il aime les femmes quand elles sont jeunes et les méprise quand elles sont vieilles. Aussi n’admet-il pas cette maison de re-