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HISTOIRE DU VIZIR NOUREDDINE,
DE SON FRÈRE LE VIZIR CHAMSEDDINE ET
DE HASSAN BADREDDINE
Alors Giafar Al-Barmaki dit :
« Sache, ô commandeur des Croyants, qu’il y avait, dans le pays de Mesr[1], un sultan juste et bienfaisant. Ce sultan avait un vizir sage et érudit, versé dans les sciences et les lettres, et ce vizir était un vieillard fort âgé ; mais il avait deux enfants semblables à deux lunes : le grand s’appelait Chamseddine et le petit s’appelait Noureddine[2] ; mais Noureddine, le petit, était certainement plus beau et mieux fait que Chamseddine, qui, d’ailleurs, était parfait ; mais Noureddine n’avait pas son égal dans le monde entier. Il était si admirable que sa beauté était connue dans toutes les contrées, et beau-