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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 11, trad Mardrus, 1902.djvu/206

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les mille nuits et une nuit

lent garçon, fils de bonne famille. Et j’ai tout espoir qu’il sera le digne descendant de son père et qu’il te rafraîchira les yeux ! » Puis il ajouta : « Excuse-moi, ô femme de mon frère, si je ne puis demain, vendredi, lui ouvrir la boutique promise ; car tu sais que le vendredi les souks sont fermés, et qu’on ne peut traiter les affaires. Mais, après-demain, samedi, la chose sera faite, si Allah veut ! Je viendrai pourtant demain prendre Aladdin pour continuer à l’instruire, et je lui ferai visiter les endroits publics et les jardins situés hors de la ville, où vont se promener les riches marchands, afin que de la sorte il puisse s’habituer à la vue du luxe et du beau monde. Car jusqu’aujourd’hui il n’a guère fréquenté que les enfants, et il faut qu’il connaisse enfin les hommes et qu’ils le connaissent ! » Et il prit congé de la mère d’Aladdin, embrassa Aladdin et se retira…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA SEPT CENT TRENTE-SIXIÈME NUIT

Elle dit :

… Et il prit congé de la mère d’Aladdin, embrassa Aladdin et se retira. Et Aladdin songea durant la nuit à toutes les belles choses qu’il venait de voir et aux joies qu’il venait d’éprouver ; et il se