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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 11, trad Mardrus, 1902.djvu/211

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aladdin et la lampe magique
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sance qui est grande, je ne pourrais porter la main à l’anneau de bronze ni soulever la plaque, serais-je mille fois plus puissant et plus fort que je ne suis. Et, une fois la plaque soulevée, il ne m’est pas loisible non plus de pénétrer dans le trésor ou d’en descendre une marche seulement ! C’est donc à toi seul qu’il appartient de faire ce que je ne puis faire moi-même ! Et, pour cela, tu n’as qu’à exécuter à la lettre ce que je vais te dire ! Et tu seras ainsi le maître du trésor, que nous partagerons en toute équité, en deux parts égales, une pour toi et une pour moi ! »

À ces paroles du Maghrébin, Aladdin, ce pauvre, oublia et ses fatigues et le soufflet reçu, et répondit…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA SEPT CENT TRENTE-HUITIÈME NUIT

Elle dit :

… À ces paroles du Maghrébin, Aladdin, ce pauvre, oublia et ses fatigues et le soufflet reçu, et répondit : « Ô mon oncle, commande-moi tout ce que tu veux, et je t’obéirai ! » Et le Maghrébin le prit dans ses bras et le baisa plusieurs fois sur les joues, et lui dit : « Ô Aladdin, tu es pour moi comme un fils et plus cher ! car je n’ai point sur terre d’autres