Aller au contenu

Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 11, trad Mardrus, 1902.djvu/215

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
aladdin et la lampe magique
203

serrée contre lui, il franchit la porte de cuivre dont les deux battants s’étaient d’eux-mêmes ouverts à son approche. Et, sans rien oublier des recommandations du Maghrébin, il traversa avec mille précautions la première, la deuxième et la troisième salles, en contournant les cuves remplies d’or, arriva devant la dernière porte, la franchit, traversa le jardin sans s’y arrêter, gravit les trente marches de l’escalier à colonnes, monta sur la terrasse et se dirigea tout droit vers la niche qui se trouvait en face de lui. Et il vit, sur le piédestal de bronze, la lampe allumée…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA SEPT CENT TRENTE-NEUVIÈME NUIT

Elle dit :

… Et il vit, sur le piédestal de bronze, la lampe allumée. Et il tendit la main et la prit. Et il en versa le contenu sur le sol, et, voyant que ses parois s’étaient aussitôt séchées, il la cacha bien vite dans son sein, sans craindre de salir sa robe. Et il descendit de la terrasse et arriva de nouveau dans le jardin.

Alors, délivré de son souci, il s’arrêta un instant sur la dernière marche de l’escalier à regarder le