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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 11, trad Mardrus, 1902.djvu/259

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aladdin et la lampe magique
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dour ne pourra avoir lieu que dans trois mois ! Et ce retard est dû au grand-vizir, cette barbe calamiteuse, qui a parlé en secret au roi et lui a suggéré de différer la cérémonie, je ne sais pour quelle raison ! Mais, inschallah ! il n’arrivera que du bien ! Et ton désir sera satisfait au delà de toutes les prévisions, ô mon enfant ! » Puis, elle ajouta : « Quant à ce grand-vizir, ô mon fils, qu’Allah le maudisse et le réduisse au pire état ! Car je suis fort préoccupée de ce qu’il a pu dire à l’oreille du roi ! Sans lui, le mariage aurait eu lieu, apparemment, aujourd’hui ou demain, tant le roi était ravi des fruits en pierreries du plat de porcelaine ! »

Puis, sans s’arrêter et sans respirer, elle raconta à son fils tout ce qui était arrivé depuis son entrée au diwân jusqu’à sa sortie, et termina en disant : « Qu’Allah conserve la vie de notre glorieux sultan, et te garde pour le bonheur qui t’attend, ô mon fils Aladdin…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin, et se tut discrètement.

MAIS LORSQUE FUT
LA SEPT CENT CINQUANTIÈME NUIT

Elle dit :

« … Qu’Allah conserve la vie de notre glorieux sultan, et te garde pour le bonheur qui t’attend, ô mon fils Aladdin ! »