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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 11, trad Mardrus, 1902.djvu/267

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aladdin et la lampe magique
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sans plus se soucier de la présence tant désirée de Badrou’l-Boudour, que s’il était seul dans son lit de célibataire.

Quant à la princesse, l’émotion que lui causait cette aventure si étrange, et la situation nouvelle où elle se trouvait, et les pensées tumultueuses qui l’agitaient, tantôt d’effroi et tantôt de stupéfaction, l’empêchèrent de fermer l’œil de toute la nuit. Mais, certes ! elle était encore bien moins à plaindre que le fils du vizir, qui se trouvait dans les cabinets, la tête enfoncée dans le trou, et qui ne pouvait faire un mouvement à cause du souffle épouvantable que lui avait jeté l’éfrit pour l’immobiliser. Quoi qu’il en soit, le sort des deux époux, pour une première nuit de noces, n’avait rien que de bien affligeant et de bien calamiteux…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA SEPT CENT CINQUANTE-DEUXIÈME NUIT

Elle dit :

… Quoi qu’il en soit, le sort des deux époux, pour une première nuit de noces, n’avait rien que de bien affligeant et de bien calamiteux.

Le lendemain matin, sans qu’Aladdin eût besoin de frotter à nouveau la lampe, l’éfrit, selon l’ordre