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les mille nuits et une nuit

que jamais une femme, quelque rusée qu’elle pût être, fût capable de le tromper ou seulement de prendre en défaut sa vigilance. Et souvent il lui disait ; « Ô Ahmad, que tu es admirable ! » Et Ahmad se rengorgeait, d’un air protecteur, en tapant sur l’épaule de son ami, et lui disant : « Je t’enseignerai à être comme moi ! »

Or, un jour, comme Ahmad lui répétait : « Je t’enseignerai à être comme moi ! Car on s’instruit auprès de celui qui a essayé, et non auprès de celui qui enseigne sans avoir essayé ! » le jeune Mahmoud lui dit : « Par Allah, avant que de m’enseigner comment il faut que je déjoue les malices des femmes, ne pourrais-tu pas, ô mon ami, m’enseigner comment il faut que je fasse pour entrer en relations avec l’une d’elles…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA HUIT CENT CINQUIÈME NUIT

Elle dit :

« … ne pourrais-tu pas, ô mon ami, m’enseigner, comment il faut que je fasse pour entrer en relations avec l’une d’elles ? » Et Ahmad répondit, de son ton de maître d’école : « Par Allah, c’est la chose la plus simple ! Tu n’auras qu’à aller demain