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les mille nuits et une nuit

Et les deux jeunes époux se couchèrent dans le lit parfumé, et ce fut non point pour dormir mais pour se réjouir…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA HUIT CENT DOUZIÈME NUIT

Elle dit :

… Et les deux jeunes époux se couchèrent dans le lit parfumé, et ce fut non point pour dormir mais pour se réjouir. Et le prince Hôssein put de la sorte goûter et comparer. Et il trouva dans cette gennia vierge une excellence dont n’avaient jamais approché, ni de près ni de loin, les plus merveilleuses adolescentes filles des humains. Et, quand il voulut de nouveau goûter à ses appas incomparables, il trouva la place aussi intacte que s’il n’y avait pas touché. Et il comprit alors que la virginité chez les filles des genn se reconstituait au fur et à mesure. Et il se délecta de cette trouvaille-là à la limite de la délectation. Et il se loua de plus en plus de sa destinée qui l’avait conduit par la main vers cette histoire inespérée. Et il passa cette nuit-là, et bien d’autres nuits et d’autres journées, dans les délices des prédestinés. Et son amour, loin de diminuer par la possession, ne faisait qu’augmenter par ce