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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 13, trad Mardrus, 1903.djvu/135

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histoire de l’adultérin… (le singe…)
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vers le souk principal, en regardant avec mes yeux et en flairant avec mon nez, de tous côtés, pour fixer mon choix sur ce que je devais acheter.

Or, voici que tout à coup j’entendis, dans le souk, de grands éclats de rire…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA HUIT CENT TRENTE-DEUXIÈME NUIT

Elle dit :

… Or, voici que tout à coup j’entendis, dans le souk, de grands éclats de rire, et je vis une foule de gens au visage épanoui et aux bouches ouvertes, qui étaient rassemblés autour d’un homme qui conduisait, au bout d’une chaîne, un jeune gros singe au derrière rose. Et ce singe, tout en marchant de travers, faisait avec ses yeux, avec sa figure et avec ses mains des signes nombreux à ceux qui l’entouraient, dans le but évident de s’amuser à leurs dépens et de se faire donner des pistaches, des pois chiches et des noisettes.

Et moi, à la vue de ce singe, je me dis : « Ya Mahmoud, qui sait si ta destinée n’est pas attachée au cou de ce singe ? Te voici maintenant riche de cinq drachmes d’argent, que tu vas dépenser sur ton ventre, en une fois ou deux fois ou trois fois tout au