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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 13, trad Mardrus, 1903.djvu/269

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la malice des épouses (le boucher)
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je viendrai avec mes invités. » Et il s’en alla en sa voie.

Alors elle se leva, et dépluma les oies, et les nettoya, et les farcit d’une farce merveilleuse composée de hachis de viande, de riz, de pistaches, d’amandes, de raisins, de pignons et d’épices fines, et en surveilla la cuisson jusqu’à ce qu’elle fût parfaitement à point. Et elle envoya sa petite négresse appeler l’adolescent, son bien-aimé, qui se hâta d’accourir. Et elle l’accola, et il l’accola, et après qu’ils se furent dulcifiés et satisfaits mutuellement, elle lui remit les deux délicieuses oies en leur entier, contenant et contenu. Et il les prit et s’en alla en sa voie. Et voilà pour lui, définitivement…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA HUIT CENT CINQUANTE ET UNIÈME NUIT

Elle dit :

… elle lui remit les deux délicieuses oies en leur entier, contenant et contenu. Et il les prit et s’en alla en sa voie. Et voilà pour lui, définitivement.

Quant à l’époux de l’adolescente, il ne manqua pas d’être exact à l’heure. Et, à midi, il arriva chez lui, accompagné d’un ami, et frappa à la porte. Et elle se leva, et alla leur ouvrir, et les invita à entrer,