Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 16, trad Mardrus, 1904.djvu/18

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
14
les mille nuits et une nuit

Alors le genni de la forêt plaça le prince sur son bras gauche et se mit en route, dans la direction du pays de Chine, garantissant des rayons du soleil, avec son bras droit, le fils d’Adam. Et, anéantissant sous son vol la distance, il arriva ainsi, sans encombre, grâce à la sécurité, au-dessus de la capitale du pays de Chine. Et il déposa doucement le prince à l’entrée d’un jardin merveilleux, qui n’était autre que le jardin où vivait la rose marine. Et il lui dit : « Tu peux entrer là-dedans d’un cœur tranquille, car je vais aller occuper les gardiens de la rose avec le gâteau que tu m’as donné à leur intention. Puis tu me retrouveras ici même dans ton attente, prêt à te conduire là où tu voudras. »

Et, là-dessus, le beau Nourgihân quitta son ami le genni et pénétra dans le jardin. Et il vit que ce jardin, morceau détaché du paradis élevé, se manifestait à ses yeux, beau comme un crépuscule vermeil…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA NEUF CENT CINQUANTE-SIXIÈME NUIT

Elle dit :

… Et il vit que ce jardin, morceau détaché du paradis élevé, se manifestait à ses yeux, beau comme un