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les lucarnes… (la jeune fille arabe…)
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tre, pour le moment, ce que tu as fait pour elle. Mais, inschallah ! elle saura un jour te prouver mieux encore sa gratitude. »

Et, ce disant, elle mit devant moi les dix mille dinars d’or, qui étaient la moitié de la dot payée à l’adolescente, me baisa la main, et s’en alla en sa voie.

Et moi je remerciai le Rétributeur pour Ses bienfaits, et pour avoir changé, cette nuit, la perplexité de mon esprit en joie et en contentement. Et je bénis en mon cœur la mémoire vénérée de mon maître Abou-Hanifah, dont l’enseignement m’avait appris toutes les subtilités du code canonique et du code civil. Qu’Allah le couvre de Ses dons et de Ses grâces !


— Ensuite le jeune homme riche dit : « Écoutez maintenant, ô mes amis, l’histoire de la Jeune fille arabe à la fontaine. »

Et il dit :


LA JEUNE FILLE ARABE À LA FONTAINE


Lorsque la puissance khalifale échut à Al-Mâmoun, fils de Haroun Al-Rachid, ce fut une bénédiction pour l’empire. Car Al-Mâmoun, qui fut sans contredit le khalifat le plus brillant et le plus éclairé