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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 16, trad Mardrus, 1904.djvu/65

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histoire du gâteau échevelé...
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de la jeune fille, qui se dressa aussitôt et fut dans son giron. Et la lèvre parla dans son langage à sa sœur ; et arriva l’heure qui fait oublier à l’enfant son père et sa mère. Et il la serra avec force contre lui, de façon à en exprimer tout le miel, et que les bouchées fussent directes. Et il glissa sa main sous son aisselle gauche, et aussitôt se raidirent ses muscles vitaux à lui, et se tendirent ses parties vitales à elle. Et il appuya sa main gauche sur le pli de son aine droite, et aussitôt gémirent toutes les cordes de leurs arcs. Alors il la heurta entre les deux seins, et soudain le coup se répercuta entre les deux cuisses, on ne sait comment. Et il se ceintura aussitôt avec les deux jambes de la princesse, et pointa le gaillard dans les deux directions, en criant : « À moi, ô père des baiseurs ! » Et il amorça, sans retard, ce qui était à amorcer, et alluma la mèche, et enfila l’aiguille, et fit glisser l’anguille sur le feu qui pétille, en modulant toutes les trilles, alors que son œil disait : « Brille ! » que sa langue disait : « Babille ! » que ses dents disaient : « Mordille ! que sa main droite disait : « Fourmille ! » que sa main gauche disait : « Pille ! » que ses lèvres disaient : « Grille ! » et que sa vrille disait : « Frétille sur ta quille, ô gentille jeune fille, ô perle dans sa coquille ; et grésille de plaisir et sautille, ô bien-aimée de ta famille ! » Et, ce disant, la citadelle fut ébréchée aux quatre encoignures, et se déroula l’héroïque aventure, sans meurtrissures mais avec larges déchirures, sans froissures mais avec morsures, sans fissures mais avec cassures, élargissure et égratignures, sans murmure ni dou-