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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 6, trad Mardrus, 1901.djvu/93

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histoire de sindbad le marin (1er voyage)
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ments, et je le vendis, sans tarder, à l’encan avec les débris de ce qui était sous ma main en biens, propriétés et arpents. De la sorte, je réunis la somme de trois mille drachmes…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA DEUX CENT QUATRE-VINGT-DOUZIÈME NUIT

Elle dit :

… je réunis, de la sorte, la somme de trois mille drachmes, et aussitôt il me vint à l’esprit de voyager vers les contrées et les pays des hommes, car je me souvins des paroles du poète, qui a dit :

« Les peines font la gloire acquise encore plus belle ! La gloire des humains est la fille immortelle de bien des longues nuits qui passent sans sommeil !

« Celui qui veut trouver le trésor sans pareil des perles de la mer, blanches, grises ou roses, se fait plongeur avant d’atteindre aux belles choses.

« Il suivrait l’impossible espoir jusqu’à sa mort, celui-là qui voudrait la gloire sans effort ! »

Aussi, sans plus différer, je courus au souk, où je pris soin de faire emplette de marchandises diverses et de pacotilles de toutes sortes. Je transportai immé-