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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 7, trad Mardrus, 1901.djvu/138

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les mille nuits et une nuit

me vit dans de meilleures dispositions, il me pria de lui raconter mon histoire ; et moi je satisfis à sa demande, et le priai à mon tour de me dire qui il était et à qui appartenait ce palais. Il me répondit : « Apprends, mon fils, que ce palais a été autrefois bâti par notre maître Soleïmân, dont je suis le lieutenant pour gouverner les oiseaux. Chaque année tous les oiseaux de la terre viennent ici me rendre hommage. Si donc tu désires retourner dans ton pays, je te recommanderai à eux la première fois qu’ils reviendront prendre mes ordres, et ils te transporteront dans ton pays. Mais, pour passer le temps jusqu’à leur arrivée, tu peux circuler partout dans cet immense palais, et tu peux entrer dans toutes les salles à l’exception d’une seule qui s’ouvre avec la clef d’or que tu vois au milieu de toutes ces clefs que je te donne. » Et le vieillard, lieutenant des oiseaux, me remit les clefs et me laissa libre de mes mouvements.

Je commençai par visiter d’abord les salles qui donnaient sur la grande cour du palais, puis je pénétrai dans les autres chambres qui étaient toutes aménagées pour servir de cages aux oiseaux, et j’arrivai de la sorte devant la porte qui s’ouvrait avec la clef d’or…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.