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le parterre fleuri… (le nettoyeur…)
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aussitôt elles m’introduisirent dans la salle chauffée où elles me baignèrent de leurs propres mains, en se chargeant qui de ma tête, qui de mes jambes, qui de mon ventre, me massèrent, me frictionnèrent, me parfumèrent et me séchèrent. Après quoi elles m’apportèrent de magnifiques habits, et me prièrent de m’en revêtir. Mais moi je fus bien perplexe, et je ne sus par quel bout les prendre, ni comment les mettre n’en ayant jamais vu dans mon existence ; et je dis aux jeunes filles : « Par Allah ! ô mes maîtresses, je crois bien que je vais rester nu, car jamais je ne parviendrai à me vêtir tout seul de ces habits extraordinaires ! » Alors elles s’approchèrent de moi en riant, et m’aidèrent à m’habiller, tout en me chatouillant et me pinçant et soulevant le poids de ma marchandise, qu’elles trouvèrent énorme et de bon aloi…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA TROIS CENT QUATRE-VINGT-HUITIÈME NUIT

Elle dit :

»… tout en me chatouillant et me pinçant et soulevant le poids de ma marchandise qu’elles trouvèrent énorme et de bon aloi. Et moi, au milieu d’elles, je ne savais ce que j’allais devenir, quand, ayant fini