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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 7, trad Mardrus, 1901.djvu/254

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les mille nuits et une nuit

de jaune, mais si vous touchez l’autre, elle se parfume !

Qui vient comparer le garçon à la fille ? Osa-t-on jamais préférer au bois odorant du nadd les excréments des pourceaux ?

« Mais je vois que la discussion m’a trop animée et m’a fait dépasser les limites de la convenance dont ne doivent point se départir les femmes, surtout en présence des cheikhs et des savants. Je me hâte donc d’en demander pardon à ceux qui auraient pu s’en formaliser ou s’en offusquer, et je compte sur leur discrétion au sortir de cet entretien, car le proverbe dit : « Le cœur des hommes bien nés est un tombeau pour les secrets ! »


— Lorsque Schahrazade eut fini de raconter cette anecdote, elle dit : « Et tel est, ô Roi fortuné, ce que je puis me rappeler des anecdotes renfermées dans le Parterre fleuri de l’esprit et le Jardin de la galanterie ! » Et le roi Schahriar dit : « En vérité, Schahrazade, ces anecdotes m’ont charmé à l’extrême, et me font maintenant souhaiter entendre une histoire comme celles que tu me racontais auparavant ! » Schahrazade répondit : « Justement j’y pensais ! » Et aussitôt elle dit :