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histoire de la ville d’airain
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truire une échelle assez haute pour atteindre au faite des murailles. Ils la portèrent alors à l’endroit le plus propice, la soutinrent de tous côtés avec de grosses pierres, et, en invoquant le nom d’Allah, commencèrent à y grimper lentement…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et se tut discrètement.

MAIS LORSQUE FUT
LA TROIS CENT QUARANTE-QUATRIÈME NUIT

Elle dit :

… commencèrent à y grimper lentement, l’émir Moussa en tête. Mais quelques-uns restèrent au bas des murs, pour surveiller le campement et les environs.

L’émir Moussa et ses compagnons se mirent à marcher sur les murs pendant quelque temps, et finirent par arriver devant deux tours reliées entre elles par une porte d’airain dont les deux battants étaient fermés et joints d’une façon si parfaite qu’on n’aurait pu introduire la pointe d’une aiguille dans leur interstice. Sur cette porte était gravée l’image en relief d’un cavalier d’or qui avait le bras tendu et la main ouverte ; et sur la paume de cette main des caractères ioniens étaient tracés, que le cheikh Abdossamad déchiffra aussitôt et traduisit ainsi :