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histoire de la ville d’airain
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aux murs, et au plafond, d’admirables armes, merveilles enrichies d’incrustations précieuses, et provenant de tous les pays de la terre. Tout autour de cette galerie ajourée étaient adossés des bancs d’ébène d’un travail merveilleux, niellés d’argent et d’or, et où étaient assis ou couchés des guerriers, vêtus de leurs costumes de parade, qui ne firent aucun mouvement, soit pour barrer la route aux visiteurs soit pour les inviter à continuer leur promenade étonnée…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA TROIS CENT QUARANTE-CINQUIÈME NUIT

Elle dit :

… soit pour barrer la route aux visiteurs, soit pour les inviter à continuer leur promenade étonnée.

Ils suivirent donc cette galerie, dont la partie supérieure était ornée d’une corniche fort belle, et où ils virent, gravée en lettres d’or sur un fond d’azur, une inscription en langue ionienne qui contenait des préceptes sublimes dont voici la traduction fidèle faite par le cheikh Abdossamad :

Au nom de l’Immuable, Souverain des destinées ! Ô fils des hommes, tourne la tête et lu verras la mort