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les mille nuits et une nuit

moi sans délai ! Quel jour de fête pour nous deux, celui qui verra notre réconciliation ! »

Lorsqu’elle eut fini d’écrire cette lettre, elle la plia, la cacheta, et me la remit…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et se tut discrètement.

MAIS LORSQUE FUT
LA TROIS CENT CINQUANTIÈME NUIT

Elle dit :

…Lorsqu’elle eut fini d’écrire cette lettre, elle la plia, la cacheta et me la remit ; et, en même temps, elle glissa dans ma poche, sans me donner le temps de l’en empêcher, une bourse qui contenait mille dinars d’or et que je me décidai à garder en souvenir des bons offices qu’autrefois j’avais rendus au digne syndic, son défunt père, et en prévision de l’avenir. Je pris alors congé de Sett Badr et je me dirigeai vers la demeure de Jobaïr, émir des Bani-Schaïbân, dont j’avais également connu le père, mort depuis de longues années.

Lorsque j’arrivai au palais de l’émir Jobaïr, on m’apprit qu’il était également à la chasse, et j’attendis son retour. Il ne tarda pas à arriver et, dès qu’il eut appris mon nom et mes titres, il me fit prier d’accepter son hospitalité et de considérer sa maison