Aller au contenu

Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 7, trad Mardrus, 1901.djvu/79

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
histoire d’ibn al-mansour
71

s’éteint et la glace est moins froide que mon cœur devant ses désirs.

Mais mon maître, c’est autre chose ! Chez lui ce qui doit être dur est mou et ce qu’il doit avoir de tendre est dur ; car dur est son cœur comme la roche, et son autre chose est molle comme l’eau !

« Alors moi, à ce récit du batelier, je vis le monde noircir devant mes yeux et je courus à la maison de Sett Badr où je vis ce que je vis. Et cela a suffi à consolider mes soupçons…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA TROIS CENT CINQUANTE-TROISIÈME NUIT

Elle dit :

« … je courus à la maison de Sett Badr où je vis ce que je vis. Et cela a suffi à consolider mes soupçons. Mais, grâce à Allah ! maintenant tout est oublié ! »

Alors il me pria d’accepter, comme preuve de sa gratitude pour mes bons offices, la somme de trois mille dinars ; et moi je lui réitérai mes vœux… »


Ibn Al-Mansour s’arrêta soudain dans son récit. Il venait, en effet, d’entendre un ronflement qui lui