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histoire magique du cheval d’ébène
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à la capitale du roi Sabour. Ils atterrirent cette fois, non plus dans le pavillon du jardin, mais sur la terrasse même du palais. Et le prince se hâta de mettre en lieu sûr sa bien-aimée pour aller au plus vite aviser son père et sa mère de leur arrivée. Il entra donc dans l’appartement où, plongés dans les larmes et le désespoir, se tenaient le roi, la reine et les trois princesses, ses sœurs, et leur souhaita la paix en les embrassant, tandis que, à sa vue, leur âme se remplissait de bonheur et que leur cœur s’allégeait du poids des afflictions et des tourments.

Alors, pour fêter ce retour et la venue de la princesse, fille du roi de Sana, le roi Sabour donna de grands festins aux habitants de la ville et des réjouissances qui durèrent un mois entier. Et Kamaralakmar entra dans la chambre nuptiale et se réjouit avec la jeune fille durant de longues nuits bénies. Après quoi le roi Sabour, pour avoir désormais l’esprit tranquille, fit mettre en pièces le cheval d’ébène et détruisit lui-même son mécanisme.

De son côté Kamaralakmar écrivit une lettre…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et se tut discrètement.

MAIS LORSQUE FUT
LA QUATRE CENT TRENTE-DEUXIÈME NUIT

Elle dit :

… De son côté Kamaralakmar écrivit une lettre