Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 8, trad Mardrus, 1901.djvu/152

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
144
les mille nuits et une nuit

MAIS LORSQUE FUT
LA QUATRE CENT TRENTE-CINQUIÈME NUIT

Elle dit :

« … Mais oui ! Qui a pu te dire mon nom ? » Elle dit : « Ce sont des gens de bien qui m’ont envoyée vers toi. Et je viens t’apprendre, mon fils, que cette adolescente que tu vois est ma fille ; et son père, qui était un grand marchand, est mort en lui laissant des richesses considérables. Elle sort aujourd’hui de la maison pour la première fois, car il n’y a pas longtemps qu’elle est pubère et qu’elle est entrée dans l’âge mariable, et cela par divers signes péremptoires. Or moi je me suis hâtée de la faire sortir, car les sages disent : « Offre ta fille en mariage, mais n’offre point ton fils ! » C’est pourquoi, avertie par une inspiration divine et un secret pressentiment, je me suis décidée à venir te l’offrir en mariage. Et toi n’aie aucun souci à son sujet : si tu es pauvre, je te donnerai tout son capital, et je t’ouvrirai au lieu d’une boutique deux boutiques ! Et de cette façon tu auras été gratifié par Allah, non seulement d’une jouvencelle charmante, mais des trois choses désirables en C, à savoir : cassette, confort et cul ! »

À ces paroles, le jeune marchand Sidi-Mohsen répondit à la vieille : « Ô ma mère, tout cela est excellent et c’est plus que je n’en ai jamais souhaité. Aussi je t’en remercie et je ne doute point de tes paroles