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histoire de dalila-la-rouée…
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parement, pour ne pas lui donner l’éveil ! » Alors l’ânier répondit : « C’est juste ! Et, pour nous retrouver, prenons comme point de réunion, pour midi, la boutique du barbier moghrabin Hagg-Mass’oud ! » Ils convinrent du rendez-vous, et se mirent en route chacun de son côté.

Or, il était écrit que c’était l’ânier qui devrait le premier rencontrer la vieille rouée…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA QUATRE CENT QUARANTE-UNIÈME NUIT

Elle dit :

… Or, il était écrit que c’était l’ânier qui devait le premier rencontrer la vieille rouée, alors qu’elle parcourait la ville à la recherche de quelque nouvel expédient. En effet dès que l’ânier l’eut aperçue, il la reconnut malgré son déguisement et fonça sur elle en lui criant : « Malheur à toi, vieille décrépite, bois sec ! Je te retrouve enfin ! » Elle demanda : « Que t’arrive-t-il, mon fils ? » Il s’écria : « L’âne ! Rends-moi l’âne ! » Elle répondit d’une voix attendrie : « Mon fils, parle bas, et couvre ce que Allah a couvert de son voile ! Voyons ! Que demandes-tu ? Est-ce ton âne ou bien les effets des autres gens ? » Il répondit : « Mon âne seulement ! » Elle dit : « Mon fils, je te