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les mille nuits et une nuit

oies et les crapauds ! » Et Ali Vif-Argent répondit : « Ô mon grand, suis-je donc venu à Baghdad pour m’enfermer comme une vierge entre les murs d’une maison ? » Mais Ahmad lui conseilla la patience et s’en alla au Diwân à la tête de ses archers.

Quant à Ali Vif-Argent…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA QUATRE CENT CINQUANTE-TROISIÈME NUIT

Elle dit :

… Quant à Ali Vif-Argent il eut la patience de rester enfermé trois jours dans la maison de son ami. Mais le quatrième jour il sentit se contracter son cœur et se rétrécir sa poitrine, et il demanda à Ahmad si le temps n’était point venu pour lui de commencer les exploits qui devaient l’illustrer et lui mériter les faveurs du khalifat ? Ahmad répondit : « Toute chose vient en son temps, mon fils. Laisse-moi entièrement le soin de m’occuper de toi et de pressentir le khalifat à ton sujet, avant même que tu aies accompli tes exploits ! »

Mais dès qu’Ahmad-la-Teigne fut sorti, Vif-Argent ne put plus rester en place, et se dit : « Je vais aller simplement respirer un peu d’air pour me dilater la poitrine ! » Et il quitta la maison et se mit à parcou-