Page:Le messianisme chez les Juifs.pdf/205

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-t-il [ainsi] ? Peut-être à cause de la douleur messianique. Et on rapporte par tradition que les disciples de R. Éliézer lui demandèrent : Que pourra-t-on faire pour échapper à la douleur messianique ? il leur dit : S’attacher à la Loi et aux œuvres de miséricorde[1].

On a remarqué que ce texte se termine par une baraïtha attribuée à R. Éliézer ben Hyrkanos, antérieur à Hadrien.

Il indiquait à chaque individu le moyen d’échapper à la grande angoisse : Si l’on voulait observer le sabbat, on se préservait du jour de Gog et Magog, de la douleur messianique et du jour du grand jugement »[2], mais ces calamités, en elles-mêmes, étaient inéluctables[3].

La description des fléaux variait au goût de chacun ; il y avait cependant des traits généraux traditionnels : la disette, suivie de la famine, la dévastation du pays et la licence extrême des mœurs. La soumission des Juifs à une puissance étrangère est comme un postulat nécessaire, mais n’est pas toujours spécialement indiquée ; on veut marquer surtout une sorte de renversement des lois de la nature et de la société. C’est le caractère du tableau présenté par la Michna[4].

Avant la venue du Messie, l’audace criminelle augmentera, la cherté sera à son comble, la vigne donnera son fruit, et cependant le vin sera cher, et le règne sera gagné à l’hérésie judéo-chrétienne ; et il n’y aura pas de correction ; l’école servira à

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