Page:Le messianisme chez les Juifs.pdf/274

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cure, — tous les critiques, chrétiens et juifs, s’accordent sur l’origine relativement tardive de l’idée. Personne ne remonte au delà d’Hadrien. Cette conception n’est donc pas de celles qui ont exercé de l’influence à l’époque du N. T.

Elle demeura toujours discutée, même dans le sein du judaïsme. Raymond Martini[1] avait déjà noté très finement que le midrach de la Genèse appliquait au Messie fils de David le texte de Zacharie[2] que d’autres citaient du fils de Joseph, et que le taureau de Joseph était entendu du fils de David par le midrach des Psaumes[3].

Il n’y avait peut-être pas là de contradiction formelle, mais le Ma‘ase Daniel[4], cité par M. Dalman, donne clairement le pseudo-Messie éphraïmite comme un imposteur incapable d’opérer les prodiges qui doivent prouver sa mission.

  1. Pugio, fol. 330.
  2. Zach. xii, 10.
  3. Pugio, fol. 332 ; cf. Dt. xxxiii, 17.
  4. Jellinek, V, p. 127 s., traduit dans Dalman, l. l., p. 24 ss.