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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/111

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

maintenant que jamais il ne l’avait aimée, et que la tendresse sérieuse dont son cœur avait été rempli pour la désolée n’était que l’ardent besoin d’affection qu’il fallait à son âme de poëte.

Au milieu de ces agitations intérieures, l’enfant du fermier, cause innocente de tout ce trouble, se guérit de la fièvre, et, un matin, Caroline, qui s’était vraiment attachée à ce petit être, envoya un mot à Lucien pour lui dire que le baptême était décidément fixé au lendemain.

Le soir, comme de coutume, Lucien vint au château ; lorsqu’il entra dans le salon, Caroline écrivait. Il marchait sans bruit sur le tapis, et la jeune femme, qui devinait sa présence aux battements de son cœur, ne tourna pas la tête vers lui ; elle sourit doucement en continuant sa correspondance.