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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/113

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

de Gaston et une jalousie affreuse le mordit au cœur.

Il allait s’écrier : « Quoi, madame ! vous avez supposé que c’était moi, » lorsque Gaston entra. Il parut à Lucien que le jeune fat avait l’air encore plus impertinent que de coutume, et la façon dont il alla baiser le bout des doigts de la comtesse lui donna une envie folle de souffleter le galant vicomte, quitte à jeter bas le masque qu’il avait gardé jusqu’alors.

Mais un regard presque suppliant de Caroline, qui avait observé avec étonnement la figure pâle et les yeux étincelants du bouillant jeune homme, le forcèrent à se contenir.

Il fut même obligé de serrer la main que Gaston lui tendait tout en l’appelant avec affectation M. Pichel.

On parla d’art ; la comtesse, qui s’y connaissait beaucoup, donnait son opinion avec un tact et un