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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/114

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

goût qui étonnait et charmait les deux jeunes gens, tous deux fort en état de la comprendre.

— Ne me parlez que de Delacroix, disait-elle ; je n’adore et ne veut que Delacroix, quel coloris ! quel brillant ! Ce talent-là, c’est un merveilleux bouquet de fleurs.

— Oui, répondit Gaston ; mais c’est un bouquet de fleurs tombé dans un marais fétide ; il est resplendissant, mais gardez-vous de le respirer, il donne la fièvre.

Caroline sourit.

— Et Ary Scheffer, monsieur, dit Lucien avec dépit, a-t-il trouvé grâce à vos yeux, Ary Scheffer, le poëte-peintre, le rêveur, le sentimental ? Voilà, je pense, un talent sympathique, qui émeut et qui touche.

— Va pour Ary Scheffer, dit Gaston avec insouciance.

— Moi, dit vivement Caroline, je ne l’aime