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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/127

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

voulait pas qu’un rival se piquât aux épines de ses orties ; il trouvait sa souffrance insolente… Il voulait pour lui seul cette torture, empoisonnée encore d’un reste d’espérance. Voilà pourquoi il avait provoqué Gaston, qu’il haïssait avec fureur, comme il aimait madame de Sohant avec emportement ; voilà pourquoi il voulait le tuer ou mourir lui-même.

Le lendemain matin, à sept heures, il était à la fenêtre de son pavillon, attendant les témoins de M. de Charly. Un domestique arriva, lui apportant une lettre de madame de Sohant.

— Vous a-t-on dit qu’il y eût une réponse ? demanda Lucien.

— Non, monsieur, répondit le domestique, madame m’envoie à la ville pour chercher le bonnet de son petit filleul ; elle m’a dit aussi de rappeler à monsieur que le baptême était pour ce matin, à midi précis.